Le réseau Ho de PSX

les 140 C

Attardons nous sur une loco typiquement Française, Bonne-à-tout faire du rail qui a eu une vie active particulièrement longue

Modèle réel :

Pays : France
Compagnie : les réseaux Etat, PLM, Est puis la SNCF après 1937
Utilisation : mixte (voyageurs, marchandises, patachons)
Année de mise en service : 1913
Radiées : 1975
Dimensions / poids : 19.2 m avec un tender 18 C (11.75 m machine seule) pour 66 à 68 tonnes + poids du tender (77.4 tonnes max pour l’ensemble)
Autres caractéristiques : capables de tracter jusqu’à 1800 tonnes en palier avec une charge max par essieu de 17.6 tonnes
Diamètre de chaudière 1.71m (= aux Pacific Etat 1ères générations), timbre passé de 12 à 14 kg ; loco à simple expansion.
Diamètre des roues 1.45m
Capacité des tenders (charbon/eau): 18 B à F (5 à 9 t/ 18 m3), 21 D (7t/21.5 m3), 34 X (10 t/ 34 m3)
Puissance / vitesse : 1200 à 1400 ch pour 70 km/h relevé à 80
Type : 140 consolidation

Histoire :  Loin de pouvoir tout raconté j’ai cherché des infos dans l’excellent et complet article d’Eric Seibel paru en juin 2001 dans le RMF n° 435. J’espère avoir correctement résumé son article sans erreurs ou omissions majeures.
270 machines furent commandées en 1912 par le réseau « Etat », les premières furent livrées en 1913. La 1ère Guerre Mondiale poussa l’état à s’équiper de 70 locos en version ALVF (artillerie lourde sur voies ferrées) mais elles servirent peu et furent revendues quasi neuves aux réseaux PLM et Est (2x35 unités). Une partie des locos fut construite en Grande Bretagne : 200 locos entre 1916 et 1918.
Les machines connurent une des plus longue carrière sur les voies Françaises 1913 à 1975 (pour les dernières) et les modifications furent nombreuses comme le passage du foyer en cuivre à l’acier. Pour ce qui est visible : porte de foyer avec logo, pompe Dabeg et ACFI, réservoirs (nombre et place), et tender (des 18 B, des 18 C, des 18 avec cabine, des 18 D et 18 F, 21 D et 34 X).
A la création de la SNCF, les locos Est prirent les numéros, 140 C 1 à 35, celles de l’Etat prirent les numéros 140 C 101 à 370 et celle du PLM 140 K 1 à 35.
Pendant la seconde guerre mondiale, certaines iront jusqu’en Russie (25 unités seront perdues).
A partir des années 1950, ces machines se regroupent sur l’Est (140 machines sur 19 dépôts) et l’ouest (152 machines) mais les 141 R arrivent et concurrencent ces 140 qui sont progressivement regroupées sur l’est (160 unités) pour pallier la réforme des séries 230 F et 040 D.
C’est à cette époque que certaines sont équipées des tenders 34 X issus de la réforme des 150 X vers 1958. Ces tenders, plus volumineux, permettent d’espacer les ravitaillements en eau en particulier sur des lignes difficiles.
Elles étaient robustes, puissantes et endurantes malgré leur âge.

Petite histoire, 20 novembre 1975, la 140 C 38 après avoir tourné dans le film « on a retrouvé la 7 ° compagnie » regagne le dépôt de Chalindrey (avec la 287 froide et débiellée)… fin de l’histoire. Cette fin est aussi symbolique, les 140 C étaient des locos populaires (bonnes à tout faire du rail), une dernière a tourné dans un film populaire… tout un symbole.

Ici la 313 (version ouest) garée sous la verrière de la gare de Reims dans les années 70

Modèle réduit

Marque : Jouef
Référence : 828 E puis 8281 puis 8282 (qui possède un éclairage)… 8283 avec le tender 34X apparu en 1976
Courant continu/alternatif : continu
Echelle : Ho
Version : Ouest et Est SNCF
Années de fabrication : à partir de 1967 jusqu’en 1997 (avec des versions dorées en 1980 et club jouef)
Type de moteur/mécanique :
- Modèle 18 B, il y eut 2 mécaniques : un 3 pôles puis 5 avec courroie en chaudière et un autre avec un engrenage (modèle que je possède)
- Modèle avec 34 X : 2 versions aussi, avec un moteur 5 pôles puis pour les dernières productions, un moteur buhler avec transmission par courroie (en tender). Les loco avec le 34 X possède une porte de boite à fumée différente et les réchauffeur ACFI derrière la cheminée
Modifications : parmi les modifs, on peut retenir les changements d’embiellage (1976), le passage à des roues brunies mais aussi la pose de lanternes (non fonctionnelles) et de prises de courant machine-tender… les ouest prenant loco étendu au tender et les 34 X tender étendu loco avec une prise 2 fiches au niveau de l’attelage.
On a aussi des modifs de livrée, filets (jaunes, rouges ou absents) peinture rouge sur les bielles.
Digital/Analogique : analogique
Marque et type de décodeur : X
Dimensions/Poids : 23 cm les 18 B 200 g (attention, j’ai lesté mon tender) et 550 g pour les 34 X dernière génération
Attelage : crochet
Prix : modèle plus produit par jouef depuis près de 10 ans, je ne peux que donner comme indications que 15 à 60 euros suivant l'état.

Expérience : beaucoup est à dire sur ces locos qui ont bien sûr les défauts des jouef en général (manque de puissance et empattement électrique réduit). D’abord, elles possèdent des défauts mécaniques inhérents à leur montage. Les embiellages donnent un effet de lacet qui fait que les locos se dandinent légèrement sur la voie. Par ailleurs, les couronnes des roues en métal ont tendance en vieillissant à prendre du jeu ce qui décale les bielles droite et gauche ce qui occasionne des problèmes de roulement.
Reprenons les 2 types, les 18 B ont un tender léger. J’ai tenté de le lester mais aussi d’installer des prises de courant et une attache rigide sur la loco (j’ai renoncé à cause de la difficulté à régler les hauteurs d’attelages et la souplesse de l’ensemble).
Pour ma part, j’ai modifié aussi le modèle en installant des vitrages, des personnages sur le tablier rallongé, en changeant les mains courantes de la cabine et en peignant les arceaux de chaudière couleur or. Enfin, j’ai caché le jour qui sert de guide à l’attelage avant en passant à travers le tablier (qui n’a pas la bonne forme en plus)



La 34 X avec moteur Buhler possède des qualités comme une plus grande puissance, souplesse et silence. La peinture est noire mate d’un joli effet.
Je n’y ai pas touché mais je mettrais bien des vitrages et des mécaniciens


 

La nouvelle


Marque : Liliput
Référence : L101461 (la C6 dépot de Lumes) ; L 101 462 (modèle 140 C 12 Est SNCF dépôt de Verdun),   L 101 431 (la C 38 verte dépôt de Noisy);  L 101 432 (la C314 version verte/ jaune ouest dépôt de Trappes) L 101 433 (la C 231 verte, dépôt La Rochelle)

Toutes les ref étaient disponibles en version digitale sonorisée.
Courant continu/alternatif : continu
Echelle : Ho
Version : Est SNCF puis ouest (en verte/noire + filets jaunes)
Année de fabrication : 2008
Type de moteur/mécanique : moteur à vis sans fin et volant d’inertie monté sur loco (dans la chaudière)
Entraînement : pignons droits
Digital/Analogique : analogique
Marque et type de décodeur : X mais prise 21 broches et possibilité d’équiper d’un loksound en tender.
Dimensions/Poids : 220 mm environ pour 300 g
inscription en courbe: donnée pour 360 mm

Attelage : boîtier Nem sur le tender et sur la loco… (attelage à élongation entre tender et loco)
Prix : 215 euros

Expérience : pour l’instant, pas grand-chose à en dire si ce n’est que je trouve qu’en analogique le démarrage est un peu brutal. Pour le reste, la loco est silencieuse et puissante. Les reproches sur la taille des boudins d’essieux sont à mon sens exagérés car en noir ça se voit à peine et c’est garant d’une bonne tenue de voie.
Une belle loco bien typique qui doit avoir une sacrée gueule en digital loksound (système que je ne possède pas)



Attention, la C 12 n’est pas la première Liliput sortie, la C 6 Lumes est sortie en 2007 mais le prix était inférieur à 200 euros. Des problèmes de casse dans l’emballage et des griffures ont été signalés (ce qui est possible aussi sur les autres modèles). Ma prise Flaman est cassée... elle est très fragile, c'est dommage car l'effet donné par la biellette est superbe. La loco est à manipuler avec précaution en raison de la fragilité des plastiques, c'est bien dommage.

Donc, il a fallut remédier à la chose avec une pièce en bronze de chez MT.

Il faut aplanir le côté intérieur à la lime pour percer afin de mettre une tige qui viendra s'emboiter pour actionner la manivelle sur le dernier essieu couplé (en gros, la pièce est minuscule et ça n'a rien de simple). Il faut aussi la raccourcir et ce n'est guère facile d'appréhender à la fois la hauteur à donner, l'écartement et la taille de la pièce qui fera pivot (éviter qu'elle ne bloque l'essieu)

Le travail est délicat. J'ai choisi de percer très fin pour y insérer de la corde à piano maintenu par de la cyano (mais le collage me semble fragile). La pause se fait en deux temps: collage de la pièce sur le tablier puis ancrage de la pièce pour la manivelle, le tout est remonté et peint en noir.

Le rendu est très correct et fonctionnel. Ma loco retrouve sa manivelle de Flaman qui est grosse certes mais qui donne un effet très sympa..

Les 140C Liliput sont, par ailleurs, livrées avec des plaques photogravées à coller sur la machine et le tender. Il faut peindre en rouge puis passer un coup de gomme abrasive (de type gomme de nettoyage des voies). On colle ou on applique un petit morceau de double face pour éviter les coulures.

 

Avec une belle équipe vapeur, c'est une très jolie loco typiquement française qui fonctionne très bien (jusqu'à présent)

 

Parmi les autres productions, à noter les Aster en O (3 rails) et les Flèche d’or (en résine)

8 locomotives 140 C ont été préservées, il s'agit des machines suivantes :
140 C 22 propriété du musée de Saint-Fargeau (Yonne).
140 C 27 propriété de la CITEV (machine remise à neuf)
140 C 38 propriété du CFT du Limousin Périgord (travaux de remise en état de marche en cours)
140 C 231 en état de marche et propriété de l'AJECTA (Longueville).
140 C 287 ex CFT du Bréda et exposée à La Ferté-Saint-Aubin (Loiret)
140 C 313 propriété de la SNCF et confiée à la ville de Reims (exposée sous la marquise de la gare)
140 C 314 en état de marche, propriété de la FACS et confiée au CFTV (Saint-Quentin).
140 C 344 propriété de la SNCF et exposée à la Cité du train de Mulhouse

que voici