Le réseau Ho de PSX

Les 040 B

Jusqu'au début des 1890, les machines les plus puissantes étaient des 130 mais l'augmentation du trafic nécessitait d'augmenter la puissance des machines sans pour autant augmenter leurs poids par essieu. Les 130 offraient des gains de vitesse et de stabilité mais n'avaient pas une puissance de traction très importante.

La future machine devait être fiable, de conception simple et économe en combustible et en eau. Le principe d'une machine à quatre essieux moteurs fut décidé et fut développé en grandes quantités à partir de 1893. Ce sera la 040.

Modèle réel : 

source https://fr.wikipedia.org/wiki/G7_ex-Prusse   (à lire pour plus de détails)

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Trois modèles seront étudiés: la G7.1, la G7.2 et la G7.3. Les différences extérieures sont minces.

G7.1: machine à simple expansion munies de deux cylindres extérieurs, construites pour les chemins de fer prussiens entre 1893 et 1909 

G7.2: elles disposaient d'un moteur compound à deux cylindres, construites entre 1895 et 1911

G7.3: construites entre 1893 et 1895

Pays : Allemagne mais présence, en Belgique et en France: je ne parlerai que des locos sur l'Est (Est+ AL). Mais elles roulèrent aussi sur le Nord et au PO

Compagnie : anciennes compagnies puis SNCF. la répartition est complexe: prenons par compagnies

Compagnie AL: les G7.1 no 4301 à 4320 et G7.2 no 4321 à 4351

  • G7.1 4301 à 4307 : attribuées à l'AL au titre des prestations d'Armistice,
  • G7.1 4308 à 4320 : locomotives prussiennes abandonnées sur le territoire et considérées comme prises de guerre,
  • G7.2 4321 à 4340 : prestation d'Armistice,
  • G7.2 4341 à 4351 : prises de guerre.

Avec le retour de la Sarre à l'Allemagne en 1935, une G7.1 (la 4319) et trois G7.2 (les 4322, 4327 et 4350) seront cédées à la DR. 

A la création de la SNCF en 1938, l'inventaire ne relevait plus la présence que de 7 G7.1 et 23 G7.2. Elles furent immatriculées alors 1-040 B  301 à 351. En août 1939, il ne restait plus que huit machines (toutes de type G7.2) : 5 à Hausbergen et 3 à Reding.

Compagnie de l'Est: Série 10 bis no 4704 et 4706 à 4745 

En 1919, la commission d'armistice attribua un lot de 40 G7.1 enregistrées sous les numéros 4706 à 4745 et une seule G7.2 portant le numéro 4704. Ces machines assurèrent un service mixte essentiellement sur les lignes secondaires. A la création de la SNCF, il restait encore 32 machines en service.  

Utilisation : transports de marchandises légers (600 à 700 tonnes maximum) et omnibus MV, manoeuvres

Année de mise en service : suivant les séries de 1893 à 1917

Nombre d’exemplaires : G7.1= 1002   / G7.2 = 1641 / G7.3 = 15

270 furent construites en plus en Allemagne en 1916 et 1917 (200 G7.1 et 70 G7.3). Les G7.1 construites pendant la guerre se distinguent par la présence de deux sablières. Les G7.3 de la même époque étaient munies du frein à air pour remorquer des trains de voyageurs.

Radiées: La 1-040B 731, dernière représentante, fut réformée en 1954

Dimensions / poids : 16 m et 53 tonnes environ  en ordre de marche

Puissance / vitesse : 720 cv pour 45km/h

Tenders:   deux types à l'origine :

- tenders à 3 essieux de type 3 T12 prussien contenant 12 m3 d'eau et 5 t de charbon; ils deviendront les 1-12 B 301 à 732 à la SNCF

-   tenders de type 3T16,5 prussien contenant 16,5 m3 d'eau et 7 t de charbon; ils deviendront les 1-16 C 318 et 733 à 745 à la SNCF

Dépôts directeurs : les locos connurent plusieurs dépôts sous les compagnies, après la guerre beaucoup manquaient à l'effectif et elles furent regroupées à Metz Frescaty, Sarreguemines, Hausbergen, Sarrebourg

Modèle réduit

 Marque : Piko
 Référence :1413 S pour mon modèle

Courant continu/alternatif : alternatif

Echelle : HO

Version : SNCF région Est

Année de fabrication : 2008

Type de moteur/mécanique : moteur dans le tender avec volant d'inertie et vis sans fin

Entraînement : engrenages droits

Digital/Analogique : digital sonorisé

Marque et type de décodeur : Uhlenbrock intellisound

Dimensions/Poids : 400g pour 195 mm

Inscription en courbe : passe sur du 481mm sans souci (on doit pouvoir aller jusqu'à 360 mm)

Attelage : boitier sur loco et tender sans élongation. L'attelage entre loco et tender est constitué d'une barre rigide en forme de U aplati et renversé qui cache les fils (très bonne idée)

Prix : +/- 100 à 150 € en analogique / en digital (200 €)...mais il y a eu des promos et j'ai payé la mienne seulement 129 € en digital sonore (une affaire !)

Expérience :

C'est ma seule loco digitale sonorisée parce qu'à ce prix là, je me suis laissé tenter. La loco est sympa mais elle est très simplifiée. Je me suis laissé aller à quelques détails (équipe, vrai charbon, quelles touches de peintures et des accessoires en rab, changement des tampons en sachet avec le modèle). Le tout forme un petit ensemble très correct et qui fonctionne plutôt bien (silence, puissance). J'ai remarqué sur le net quelques personnes qui ont détaillé cette loco et c'est assez tentant si on a les pièces (à réfléchir).

Désolé pour la qualité de ce vieux film...

Plus sympa au début de celui-ci (les 6 premières minutes)

Le souci principal est la perte régulière des bandages d'adhérence sur le tender. Les remettre est assez pénible et délicat.

 

Modèle réduit

 Marque : Brawa

Référence : 80724

Courant continu/alternatif : continu

Echelle :  HO

Version : SNCF région Est

Année de fabrication : 2015

Type de moteur/mécanique : moteur Maxon sur la loco

Entraînement : vis sans fin et engrenages doit entrainant le 4° essieu (les bielles transmettent réellement l'effort)

Digital/Analogique : analogique

Marque et type de décodeur : X

Dimensions/Poids : 300 g pour 195 mm

Inscription en courbe : passe sur du 481mm sans souci (donnée pour 360 mm)

Attelage : boitiers sur élongation partout. 

Prix : 409 € à sa sortie...249 € en promo

Expérience :

D'emblée, la Brawa apparait comme une très belle machine, très détaillée (tuyaux rambardes, tampons à ressorts). La loco fonctionne très bien, elle roule lentement et silencieusement  comme en réalité (45 km/h). Le captage est impeccable. La cabine est éclairée ce qui met en valeur une équipe à poser. Un interrupteur sous le tender permet d'éteindre cette lumière (j'ai décidé de la laisser allumée). Le tender peut recevoir le haut-parleur. Il possède aussi des détails comme des supports de ringards. J'en poserai.

Une grosse erreur est la traverse de tamponnement noire (à moins qu'une source montre cette particularité); si on paie la loco plein pot, on fait la tête mais avec une belle promo finalement on s'en accommode... une Brawa bradée fait oublier les défauts (si on vous offrait une Porsche pour le prix d'une Clio, vous attacheriez beaucoup d'importance aux jantes ?).

La loco présente des fragilités; en particulier les chasse-pierres avant qui ne feront pas longtemps. De plus, certaines pièces sont à peine fixées: j'ai perdu une lanterne du tender lors d'une manipulation. Lanterne recollée mais difficile à mettre en place. Elle pase son temps à perdre ses chaussettes ce qui fait qu'elle tape les tire fonds hors de code 100, ce qui ne serait pas très grave si cela n'affectait pas son fonctionneement (moins bon captage du courant).

Comparons l'incomparable

C'est un peu ridicule de les mettre face à face, j'en conviens. Le nombre de détails donne un avantage écrasant à la Brawa, le fonctionnement aussi

Pas la peine de dire qui est qui mais juste vous dire que j'avais des pièces en rab pour coller sur les lanternes de la Piko (à droite). Qui va compter les rivets de la Brawa ?

Côté gauche Brawa

Coté gauche Piko

La Piko a une pompe à droite...mais, vous avez vu...le dôme et la sablière qui ne sont pas dans le même ordre !! Qui a juste ?

Et bien les deux... les 040 B suivant les constructions ont une ou deux sablières carrées et un dôme plus ou moins en avant... preuve:

Cette 040 du PO comme la Piko

Image associée

Et celle-ci: une loco de l'Est, comme la Brawa

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Sur l'autre côté de la machine (le gauche)...on voit tout autant de différences entre les marques

La Piko fait plus dépouillée.

Côté tender, c'est tout pareil. Le tender de la Brawa sera tout prochainement équipé de vrai charbon comme la Piko qui gagne beaucoup avec ce simple détail.

Alors? 'faut en penser quoi ? Eh bien que les deux locos ne visent pas les mêmes clients. Brawa c'est haut de gamme (avec les prix qui vont avec), sauf à trouver une énorme promo à 50%: c'est ce que j'ai fait sans aucun regret. J'ai depuis acquis le décalc chez AMF87 pour changer la couleur de la traverse avant.

Pour la Piko, c'est le moyen d'avoir une petite loco sympa et fiable pour un petit train bucolique. Elle fonctionne bien et peut parfaitement tenir sa place. Il est tout à fait possible de chercher des autres modèles (les références furent nombreuses) pour les détailler. Mais ça devient dur à trouver car la loco a été bien vendu auprès des modélistes (on en voit souvent dans les expos)

Chacun fera selon son budget et ses possibilités.

J'espère que ça vous a plu

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