Le réseau Ho de PSX

le N'Observatoire

L'Observatoire – Un module Scenic en N

            Modéliste H0 depuis l'origine, j'ai ajouté à mon loisir la pratique de l 'échelle N (1/160) quand mes amis du club de Bordeaux ont présenté leurs créations en N. Notre club a créé un ensemble de modules N aux normes internes, démontables pour les expositions publiques. En outre la qualité actuelle du matériel roulant , détails, fonctionnement des locomotives, numérisation m'a incité à un début d'exploration de cette échelle. Le club peut donc exposer en public un réseau modulaire H0 en ovale (5m) et celui en N en longueur (8m) avec des coulisses de retour, formant un ovale allongé.

            Lors de notre visite de groupe au salon de modélisme d'Orléans en novembre 2016, les membres qui y ont participé ont décidé au retour de se lancer dans la construction  de modules Scenic en N. En effet, la présentation de modules Scenic à Orléans nous a favorablement impressionné.

            Un membre du club, menuisier, a confectionné la structure en bois des modules selon les normes N Scenic à la demande des volontaires pour cette aventure. Aux volontaires à confectionner eux-mêmes le piétement, la voie devant être à 1,30 m du sol.

Pour plus d'infos:  Liens concernant les modules Scenic :

 http://dany.kwaoo.me/ferro/dossiers/scenic/scenic.htm

 http://dany.kwaoo.me/ferro/dossiers/scenic/Norme-SceNic-Module.pdf

            J'ai choisi un module de 1m de long et décidé de respecter au maximum les normes pour les tester avec les futures autres réalisations des collègues du club. C'est dans l'interface des rails qu'il faut avoir le plus de précision ; en effet au 1/160, on joue sur du quart de mm pour la jonction, même s'il est prévu un tronçon de voie de quelques centimètres, non collée pour l'ajustement.

            Le piétement prévu dans les normes est apparu assez instable lors d'une première exposition publique ; je l'ai renforcé.

            Le thème  de mon module: Un observatoire astronomique -

 Je souhaitais ne pas avoir une double voie droite parallèle à la face avant ; j'ai donc cherché un prétexte pour avoir une courbe assez douce, mais qui respecterait les normes d'interface..  Je joins ci-après le texte explicatif du thème que j'ai choisi :

« Module « L'Observatoire »

  • Module N – Normes Scenic – Echelle : 1/160

    Création : Jean-Marie Fuzeau (Club UMFB)

  Collaboration : Bruno D. ( Bâtiments et éléments de décor) (Club UMFB)  et  Bernard C. (Structure bois) (Club UMFB)

  Participation : Club UMFB – Union des Modélistes Ferroviaires Bordelais

  Pour l'histoire:

L'observatoire Jacques Bergier (*), construit en 1982, est affecté aux réseaux internationaux de surveillance des astéroïdes dits géocroiseurs qui peuvent représenter une grave menace pour la Terre. Les réseaux LINEAR et NEOProgram consistant à surveiller ces « NEO » (pour Near Earth Object) sont constitués de la collaboration de plusieurs agences et organismes d'études spatiales, telles l'ESA, la NASA, le CNES …

 Une partie du site de l'observatoire est aménagée comme point de vue pour les visiteurs et les randonneurs. L'auberge « L'observatoire », ancien relais de poste du XVIIIe siècle, ferme agricole à la fin du XIXe, et enfin auberge dans les années 1960, est un point de ralliement des randonneurs.

Selon des historiens la chapelle Notre-Dame-de-la-Miséricorde de style post-roman, daterait de la fin du XVe siècle. La tradition veut que des chroniques anciennes mentionnent l'apparition en 150 ans de deux importantes « traînées de feu » s'abattant dans la région. Ces chutes de météorites, considérées comme des manifestations divines impressionnantes, auraient incité la population d'alors à ériger cette chapelle rurale pour solliciter la clémence et la protection du ciel.

Ce témoignage de ferveur populaire ne pouvait être ni détruit, ni déplacé lors de la construction de la ligne de chemin de fer dans les années 1860. Le monument est depuis inscrit à l'Inventaire des monuments historiques au titre du patrimoine rural ethnologique.

Quant à Jacques Bergier (1912 - 1978), ingénieur chimiste, écrivain, agent secret est un des créateurs du style du réalisme fantastique dans le domaine de la science-fiction, à l'instar de George Orwell et Aldous Huxley. Il a écrit avec Louis Pauwels « Le matin des Magiciens » [Source : Wikipedia] - Il paraît en 1968 sous la plume d'Hergé dans l'album de Tinti "Vol 714 pour Sydney où il devient Mik Ezdanitoff de la revue Comète .

Ce panneau explicatif est imprimé en gros caractères à l'horizontale sur trois feuilles cartonnées A4 présentées au public devant le module.   L'origine du thème choisi est la recherche en astronomie, un de mes autres centres d'intérêt personnels.   L'implantation de la petite chapelle est le prétexte de la voie en courbe.

 Les matériaux : Rien d'original par rapport au monde du H0 :

  • contre-plaqué de 5 et 10 mm ;
  • polystyrène extrudé en plaques de 20 à 40 mm pour les volumes de décor ;
  • flocages et ballast, mais aux granulométries plus fines ;
  • colles, peintures, etc …
  • matériaux divers (cailloux, pierres, ou autres) et un original dont je parlerai plus loin pour les détails du décor .

 

Spécifique au N :

  • bien sûr la voie, de la PECO courbable ;
  • semelle en plaque de polystyrène extrudé de 2 mm pour les supports de voies ;
  • bâtiments, issus des plans insérés dans la revue « Clés pour le train miniature » des éditions Loco-Revue, améliorés et patinés par mon ami Bruno D ;
  • végétation : arbres, arbustes, buissons aux dimensions adéquates ;
  • passage à niveau de chez Faller :
  • personnages et animaux acquis peints ou issus de grappes brutes et peints avec minutie et dextérité par Bruno ;
  • véhicules .

 

Alors, on se lance? Toutes les photos sont de JMF

  La réalisation :

D'abord, le module brut – Modèle de 1 m .

La préfiguration qui donne l'échelle .

La préparation des connexions des voies selon les normes .

Préfiguration des semelles de voie en plaque de polystyrène extrudé .

Essai de ballastage (difficile malgré une granulométrie idoine) .

La liaison souple cachée dans la zone droite de jonction .

 Voie collée, ballastée, PN en place, avant peinture du module .

En vert selon la couleur des normes, fond et côtés du haut amovible en blanc .

 Mise en place des volumes des reliefs .

Les volumes de l'observatoire : la tour est un tube de comprimés effervescents (les prises de tête ne sont pas tristes en N) , la coupole : une …balle de ping-pong, son support, un couvercle de petit flacon à épices, poivre ... Structure du bâtiment en carton .

L'observatoire « habillé » avant décoration – L'antenne satellite est un bouton de chemisier avec comme socle d'autres boutons .

Pâte à décor sur les volumes sculptés (eau + boîte à œufs déchiquetée + enduit fin à reboucher) .

Invitée surprise : une coquille d'huître n°3, Marennes – Oléron (Humm !) - Bien stériliser la coquille dans une casserole d'eau bouillante et ensuite un passage au lave-vaisselle .

Détails de la falaise rocheuse .

 Eclats de dalles calcaire comme affleurements rocheux .

Préfiguration des parasols de l'auberge : c'est La Guerre des boutons – Mais oui, nous sommes bien au 1/160 .

La chapelle mise en place, les voies protégées lors de remise de pâte à décor .

Enfin, on touche Terre ! (Classique : pâte colorée, peaufinage, poudres à décor …) .

 En attendant la suite de la décoration, voici l'alimentation électrique placée dans la zone de transition à droite. Eclairage du bandeau à leds situé dans le haut du couvercle amovible, d'où nécessité de connections par mini-fiches ; éclairage de leds dans le décor :  ferme auberge, guérite du PN et pour d'autres dans le futur .

L'observatoire en grande partie terminé ; des détails seront posés ultérieurement. La clôture et le portail (qui est derrière l'arbre) faits maison avec du petit grillage et des poteaux en tige de laiton de 0,5 mm de diamètre .

La chapelle dans son décor. Les personnages peints par Bruno (mais oui, c'est du N) ; au fond la falaise en polystyrène extrudé, sculptée, peinte, végétalisée .

L'auberge de l'Observatoire avec ses personnages, tables, chaises et parasols (boutons de chemises repeints sur épingles de couture) – Arbres et flocages sont redimensionnés pour le N .

 L'auberge – Détails .

 Le PN Faller : il a fallu réduire la hauteur des barrières car les automobiles N passaient dessous ! - En bas à gauche le policier s'écrie : « Allez Rex, cherche, cherche ... » .

 Une sympathique faune sauvage (la colle blanche pas encore sèche) .

Simulation d'une circulation en N ; le module étant pour le moment seul. D'autres sont en préparation par des membres du club UMFB .

L'ensemble terminé en août 2017 – Depuis des détails en végétation, personnages, animaux, etc , ont été ajoutés au gré de l'inspiration – L'éclairage général est constitué d'un ruban à leds blanches à ton chaud collé sur un tasseau incliné à 45° sous la partie avant du toit amovible du module - L'auberge et la guérite du PN (devant) ont chacun une led blanche - D'autres éclairages sont prévus .

 Le module présenté sur son piétement renforcé lors de la première exposition publique .

Le piétement aux normes, mais renforcé par des planches latérales verticales. En effet, un module seul est peu stable. J'ai ajouté des planches amovibles en bas pour améliorer le centre de gravité. Tout est démontable est vissé par des boulons aux écrous à oreilles, afin de pouvoir être transporté dans un véhicule ordinaire .

Conclusion :

C'est pour moi une expérience nouvelle et enrichissante. J'attends avec intérêt les modules de mes amis et pouvoir détecter les éventuels problèmes de connections entre eux : voie, insertion des toits amovibles, contacts électriques … La problématique du système Scenic en N est le thème différent et personnel de chaque module, du moment que les jonctions normalisées, mécaniques et électriques entre modules permettent une circulation sans faille des rames, en raison entre autres des dix centimètres de face aveugle à droite qui cassent la vue et permettent donc ces différents thèmes .

Les normes, dont les liens sont mentionnés au début, sont indispensables .

Mon module L'Observatoire a été présenté au public lors de deux expositions dans ma région et les étonnements et questions n'ont pas manqué. A la lecture de mes trois feuillets d'explication, des personnes me demandaient où se situait géographiquement l'observatoire. Le texte explicatif semblerait donc, par son côté plausible, proche d'une réalité, alors que tout est imagination personnelle .

En ce qui concerne mes approches du matériel roulant en N, je ne procède à aucune modification : éclairages internes , feux de fin de convoi, digitalisations de matériel non conçu pour. En raison de mon acuité visuelle qui ne descend pas au dessous du H0 pour les détails et la petitesse de ces matériels, j'ai renoncé.

  Mais la qualité actuelle de l'échelle N reste pour moi impressionnante . Ceci dit, il n'est pas question pour moi d'abandonner l'échelle H0, remarquable, universelle et aux très grandes possibilités d'améliorations. Quand on voit les rames N à la longueur réaliste sur le réseau d'exposition N du club, on peut, si on en a les possibilités tenter l'expérience des deux échelles modélistes .

Remerciements :

Tout particulièrement à mon ami Bruno D., remarquable modéliste, sur-sollicité dans le club pour ses talents tous azimuts ;  à Bernard C. pour ses travaux de menuisier  et à mes collègues du club pour leurs encouragements et leur aide .

 

- J-M.F – Septembre 2018 -