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Le réseau Ho de PSX

Patine de wagon torpille

J'avais depuis bien longtemps des wagons torpilles bien rangés dans leur boite (un à cabine rouge et un à cabine grise)...

D'abord, à quoi ça sert? Partons du réel: les torpilles (surnom inspiré de leur forme) sont des wagons spécialisés dans le transport de fonte en fusion visibles entre les aciéries du nord et/ou de l'Est de la France (enfin, quand il y avait encore de l'activité métallurgique et des échanges entre les sites par le rail).

Voici celle préservée à la cité du train... toute propre bien sûr (2 photos Sancho Pansu).

Vous remarquez sans doute que d'une part, la plaques d'infos n'est pas sur la cabine mais sur le bogie opposé (ça je laisserai) mais que d'autre part la trappe fait mouvement du côté cabine et non opposé comme sur le modèle lima

La plaque d'identification des modèles sont sur les cabines.

contrairement au modèle réel sur le bogie opposé.

Les compositions sont les suivantes: une loco bien puissante devant...en général des 14000 ou 14100 (c'est bien elles ressortent chez HJ en 2014) parfois des 12000

Puis un train composé de ces torpilles mais aussi de wagons intermédiaires (souvent des tombereaux) pour répartir la charge mais aussi assurer le freinage de la rame car les torpilles ne sont pas freinées (d'après ce que j'ai lu).

 

Les trajets étaient relativement courts en raison de la vitesse limitée des 14000 (60 km/h) mais aussi à cause du refroidissement des poches de fonte.

Voilà en vrai à Bouzonville ce que donnait un vrai train.

La BB 12035 à Bouzonville, le 24 octobre 1985. Photo I. Weidig.

Qui a fait des torpilles? Les plus courantes sont les Lima (je vais y revenir) mais Marklin-Trix (même Minitrix) s'y est engagé avec de très belles pièces dont certaines vraiment spectaculaires.

 

Comment améliorer le modèle le plus courant: le Lima (repris par jouef en série junior pour moins de 20 euros ref HJ 6037 en gris argenté et une en couleur jaune vif encore sous ref lima 309049). Le modèle à un double bogie articulé à 5 essieux car il mesure 32 cm (ht). Un modèle assez courant en bourse. Le modèle Ho présente bien des approximations comme la forme de la poche, les rivets (je n'en suis pas un compteur pourtant). On ne changera rien à l'aspect qui présente des détails grossiers comme les échelles et main courantes ainsi que la grosse vis de fixation.

Je n'ai pas cette ambition mais j'aimerais travailler la patine pour faire un train plus réaliste... j'ai tout ce qu'il faut.

Les couleurs dominantes sont visiblement des nuances de brun rouille liées au dégagement de chaleur et à l'oxydation.

En voyant ce qu'à réalisé Philippe Fly, on peut dire que le résultat est superbe

 

j'aimerais m'en approcher (ce n'est pas dit que j'y arriverai). Il me semble d'après les photos réelles, qu'il faudrait voir une nuance plus brune et moins rouille.

 

J‘ai été contacté par Marc, un internaute qui partage avec nous ses souvenirs sur ce matériel

« Chaque roue était freinée par un patin de bois. Le wagon passait très régulièrement à l'atelier-entretien où tous les patins étaient changés à neuf et la conduite d'air vérifiée.
Faut dire que vu la dangerosité du chargement, on ne rigolait pas avec la sécurité…

Lors du freinage pour un arrêt en gare, un convoi en charge était très bruyant même si les convois étaient limités à 50 km/h, voire moins selon la visibilité sur la voie (ou à l'approche d'un passage à niveau); au début de leur utilisation, il y avait même interdiction de croiser un train de voyageurs.

Sur les wagons torpille, la cabine abritait la commande pneumatique d’ouverture du couvercle, une prise d'air à raccord rapide de chaque coté de la cabine et également une prise de courant.  La commande de versement se faisait à bonne distance sur un pupitre, l'opérateur protégé pouvait agir sur le versement de la poche à réception. Les personnels habilités aux risques de l’utilisation de cet engin étaient peu nombreux et l’approche interdite à toute personne étrangères au service lors des opérations de versement… »
Marc

On va donc jouer la dessus. Prendre  du brun + jus de noir, je vais commencer par les bogies avec les produits miracles auxquels j'ajouterai sans doute de la terre à décor.

Je vais commencer par tout démonter pour traiter les éléments séparément: on déboite la cabine pour avoir accès aux vis de fixation se la cuve, une vis cruciforme (énorme) par le dessous retient le couvercle.

J'ai repeint en gris moyen toute la cuve (débarrassée de ses échelles) et la cabine. A mon grand étonnement et regret, la peinture s'écaille très facilement... c'est pénible

J'ai de suite patiné la grille de la cabine en noir mat dilué avant remontage complet.

Si l'un s'est assemblé sans souci, l'autre a été très difficile par un mauvais montage d'usine, les pièces avaient été forcées de biais... On a fait avec.

La patine se fera donc d'un bloc. On fait la patine brun rouille. J'ai essayé de faire les concrétions de fonte au niveau du versoir et des taches rouille pour souligner l'usage...

Pour ajouter une touche, je suis allé chercher des crochets (origine rabiots de kits SMD)... ben oui, même s'ils ne sont pas freinés (il doit pourtant bien y avoir la continuité des conduites), ils ont un crochet!

Passons au plus simple: les bogies avec des techniques identiques

On remonte le tout et donc on va positionner la trappe côté cabine comme sur le modèle de la cité du train.

Le même après patine j'ai fait le châssis aussi. J'ai passé mon brun terre puis repris les boites d'essieux en noir dilué.

Voici donc ces torpilles finies garées froides à Mittel en attendant leur sort.

 

On est plus proche de la réalité ainsi. On va voir pour faire une patine aux wagons accompagnateurs pour avoir une rame homogène, le tout tracté par une 14000 ou 14100. 

J'espère que cet article vous a donné envie.

Dans ce cas, bricolez bien