Envisagés lors de la présentation précédente (http://lereseaudepsx.e-monsite.com/pages/la-rubrique-de-j-m-f/digitaliser-une-vieille-jouef.html ), des travaux complémentaires d'éclairage de la cabine avant ont été effectués, mais aussi des non-prévus.
Le décodeur Uhlenbrock standard 76320 = SAI 1180 a été remplacé par un Lenz standard qui a une sortie pour la fonction F1 (fil vert), destinée à l'éclairage de la cabine.
Ce nouveau décodeur Lenz .
Soudure du fil vert à la platine de la mini-led blanche d'éclairage de la cabine.
Mais l'expérience des essais de la CC 7107 sur un circuit en analogique comme en numérique a montré le côté aléatoire du captage du courant malgré le nettoyage des roues et de la voie. Le numérique supporte particulièrement mal un mauvais captage. Cet inconvénient avec ce type de bogie capteur était prévisible.
Alors en avant pour un re-démontage et une GRG du dit bogie :
- remplacement de l'essieu central fictif par un essieu de mêmes diamètre et facture issu de la boîte à bidouilles, équivalente à une « casse automobile », que tout modéliste possède certainement (débutants: ne jeter jamais rien !). C'est ici, un essieu à une roue isolée et épaulement de contact d'une BB 9201 Jouef de première génération ; bogie capteur de récupération (sûrement un achat lors d'une bourse d'échange).
L'essieu fictif à remplacer :
- Ensuite sur les flans du bâti métallique détaché du corps du bogie en relevant les pattes de maintien, on agrandit et ovalise verticalement les trous pour le nouvel essieu central... C'est vrai que ce type de conception de montage chez les Jouef des premières générations, fait un peu bricolo industriel. Car relever et rabaisser plusieurs fois à la pince fine ces pattes peut les casser et il faut alors trouver une solution pour solidariser le bâti au corps du bogie.
- Agrandissement des lumières centrales du dessus du bogie pour laisser le passage des boudins du nouvel essieu, lequel aura vu ses boudins réduits à la lime (voir article précédent: http://lereseaudepsx.e-monsite.com/pages/la-rubrique-de-j-m-f/digitaliser-une-vieille-jouef.html).
- Fraisages à façon des lamelles de laiton de contact pour le passage des boudins de l'essieu.
- Soudure d'une lamelle supplémentaire souple venant s'appuyer sur l'épaulement de la roue isolée.
La lamelle supplémentaire au centre sur l'essieu central (dessus/dessous).
Les lamelles de contact fraisées et les micro-vis
- Remplacement des petits tétons en plastique des lamelles de contact par des micro-vis de D= 1,6 mm vissées sans écrous dans le corps du bogie.
Et là, il faut être attentif : à l'origine le bâti métallique est en contact avec les roues non isolées à droite (sens de la marche avant), c'est à dire le rail positif (+) et aussi par les lamelles aux essieux 1 et 3. La roue droite (2) non isolée du nouvel essieu est en contact au + sans besoin de lamelle supplémentaire. Les roues gauche isolées sont au négatif (-). Donc bien positionner le nouvel essieu central (2), et toutes les roues gauche auront par précaution des micro rondelles isolantes de D= 2 mm. La lamelle supplémentaire sera donc évidemment sur la partie gauche (le -).
On remonte le tout, on ressoude les connexions au châssis et on essaie.
Et là : l'électrochoc ! Court-circuit généralisé avec disjonction en analogique et numérique.
Re-démontage du bogie du châssis, vérification des polarités et court-circuit du bogie seul sur la voie.
Alors ?
Diagnostic et Solution : une bonne nuit de sommeil, le cerveau arrière en tâche de fond pendant la phase paradoxale de cet indispensable et vital phénomène biologique. La solution apparaît dans le reflet du café du matin : les micro-vis de la lamelle gauche des roues gauche (au -) touchent subrepticement le bâti métallique (le +) en traversant le plastique du bogie.
Enfin, je reviens au « je » [ nous dit JMF]. Je réduis légèrement et très délicatement la longueur des micro-vis par meulage au disque à tronçonner. Ils ne rentrent plus en contact, et cela marche. Vive le sommeil ! J'ai commis une erreur : ne pas vérifier sur la voie l'isolation du bogie seul.
Si des modélistes souhaitent travailler sur des bogies capteurs Jouef de ce type, je leur conseille plutôt de creuser légèrement au préalable le flan du bâti métallique au niveau des vis de maintien des lamelles. Cela évitera de réduire très délicatement et difficilement la longueur des micro-vis.
Le bogie amélioré, dessous
Le bogie amélioré dessus.
et remonté sur la loco
Les 3 essieux sont bien en contact avec le rail
Conclusion : Après remontage et vérification, le décodeur a supporté les courts-circuits d'une part, d'autre part, très nette amélioration du captage du courant et de la régularité de marche de la locomotive.
Cependant, les progrès de la commande numérique ne pallieront pas les quelques aspects non souples de la mécanique originelle Jouef, même si les réglages numériques améliorent nettement la douceur de la marche.
Il ne reste plus qu'à détailler la face avant de la locomotive, il y a du travail !
Et le « Fun » pour une ancienne Jouef : le conducteur dans la cabine éclairée.
Souhaitons que cette expérience en deux étapes permettra aux courageux d'éviter des erreurs dans le bidouillage numérique du matériel ancien.
Je [JMF] sens que la numérisation des locomotives Märklin-Hamo (tout métal) ne va pas être triste.
J'espère que ce bricolage vous sera utile le cas échéant.
J-M F - Mai 2014